Trois styles de comportement

Le visiteur, le plaignant et l’acheteur :

Ces trois styles de comportement, clients en thérapie ou en entreprise, nous obligent à développer 3 modes de coopération très spécifiques.

– Le visiteur :
Exemples : la personne qui a été obligée d’accompagner son conjoint à une séance de thérapie familiale et qui ne se sent pas concernée ! la personne qui rentre dans un magasin parce qu’il pleut alors qu’elle n’a aucune intention d’acheter ; ou encore, l’élève qui est obligé de suivre un cours mais pour qui les préoccupations sont ailleurs.
Il n’a besoin de rien, il n’est pas concerné, il n’a pas de problème, il n’a pas besoin d’aide, il minimise la gravité de la difficulté, il ne collabore pas, il ne prend pas ses responsabilités … Il est souvent surnommé « le client difficile ».
Rien ne sert à le sermoner ou à vouloir le convaincre. Il sera préférable de se focaliser sur ce qui est positif chez lui, de lui manifester de la sympathie et de l’encourager à chaque nouvelle prise de conscience.

– Le plaignant :
Exemples : la personne qui se plaint qu’elle a vu plusieurs thérapeutes et qu’aucun d’eux n’a été capable de l’aider ; la personne qui reporte la cause de ses difficultés sur son chef, son conjoint, l’état, la société, ses collègues …
Il reporte souvent la faute sur les autres, il a du mal à vouloir changer lui-même, il a l’impression que le monde s’est ligué contre-lui mais il n’est pas prêt à écouter les conseils qu’on lui donne, il est en position de spectateur mais il n’est pas encore acteur de sa propre vie.
Rien ne sert à vouloir lui proposer une solution. Il sera préférable de lui montrer de la sympathie face à ses problèmes, à respecter son rythme, à le féliciter pour ses efforts à résister et à l’aider paisiblement à mettre le doigt sur les moments où il a réussi quelque chose aussi minime soit-elle.

– L’acheteur : (le collaborateur)
Exemples : la personne qui vient voir un thérapeute car elle veut se libérer de son problème ; le client qui vient acheter une voiture pour remplacer la sienne qui ne fonctionne plus ; le collaborateur qui vient demander de l’aide à son patron pour résoudre une difficulté.
Il est prêt à résoudre son problème, il est ouvert aux différentes propositions qui lui seront données, il reconnait qu’il a besoin d’aide et qu’il ne veut pas continuer comme ça, il est prêt à s’adapter à un nouveau mode de vie, il est impliqué et cherche une solution, il reconnait les capacités de l’autre à l’aider à atteindre ses objectifs …
Avec lui, il suffit de l’encourager et de l’aider à traverser ses difficultés en restant pointer sur son objectif.

Dans nos relations on apprécie ceux qui sont « acheteurs », nous pouvons éviter de vouloir à tout prix faire changer les autres et les respecter dans leurs rythmes, mais nous-mêmes, quelle attitude avons-nous l’habitude de développer ?