Gestes mentaux

Comment apprendre ? Que faut-il faire pour apprendre ? Que ne faut-il pas faire ? Est-ce que apprendre s’apprend ? Toute personne pour elle-même ou tout éducateur pour ses élèves a été confronté à ces questions.

Y a-t-il une réponse toute faite ? Si quelqu’un avait la recette magique, ça se saurait ! Mais nous pouvons malgré tout récolter quelques réflexions qui ont aidé des personnes attentives au processus cognitifs de la pensée. Au détour de ce chemin que nous allons parcourir, peut-être y découvrirons-nous des éléments bien utiles ?

Tout au long de ces lignes je m’appuierai sur les travaux d’Antoine de la Garanderie et du livre de Françoise Brissard  (Développez l’intelligence de votre enfant  aux Editions du Rocher).

Notre mémoire immédiate semblerait ne pouvoir traiter que 7 informations simultanées environ. Aussi, si je suis un élève en classe, lorsque je suis mal assis, qu’il fait chaud ou froid, que j’ai faim, qu’un voisin me demande une copie, qu’un autre voisin fait une réflexion pour faire rigoler tout le monde, qu’une sirène se fait entendre dans la rue, que mon copain me demande l’explication de ce que l’enseignant vient de dire, que je repense que je dois rendre un devoir au prochain cours, à ce que j’ai fait ce week-end, au film que je vais aller bientôt voir ……… comment être attentif, concentré sur le cours ???? En expliquant l’importance du silence et de la concentration en classe, beaucoup d’élèves sont étonnés de ne pas avoir réfléchi sous cet angle.

A. de la Garanderie invitait ses élèves à déterminer le canal préférentiel qu’ils utilisaient dans la perception des informations : auditif/verbal ou visuel. Aujourd’hui on sait que cette distinction n’est pas si évidente que ça (neurosciences). Quand on reçoit une information on met en place une image mentale de celle-ci à l’aide d’évocations afin de faire exister cet information dans notre pensée en l’absence de l’objet de la perception.

Une dimension essentielle de l’apprentissage consiste à apprendre avec un but, « un projet de ». En primaire, il n’est pas rare qu’un enfant récite sa leçon parfaitement à sa maman alors qu’il est incapable de la restituer en classe. Il semble qu’une des raisons est qu’il l’a apprise en ayant le projet de la réciter à sa maman mais probablement pas à son institutrice devant tout le monde. Une attitude fondamentale est donc d’avoir le projet de réutiliser ce que j’apprends dans un exercice futur, à la prochaine interrogation et de m’investir dans ce projet.

Notre apprentissage dépendrait de  5 gestes mentaux. Un geste mental pourrait être défini par une action évocative consciente. Notre pensée est mobile alors que l’objet de la connaissance est statique. Donc pour appréhender un nouvel objet il est nécessaire de mettre en mouvement des évocations qui vont permettre de l’actualiser en nous et de le faire exister.

• Dans le processus d’apprentissage, le premier geste mental serait l’attention. On peut choisir d’être attentif ou non, on peut gérer son attention en fonction de l’importance du moment et on peut la développer, la cultiver ou au contraire l’économiser. C’est à ce moment-là qu’à travers ma perception je vais me donner des évocations visuelles et/ou auditives, « en voyant » ou en « décrivant » dans ma tête la situation. De là va dépendre la qualité de la correspondance de ce que je perçois et de la réalité perçue.

• Le second geste mental correspondrait à la compréhension. Antoine de la Garanderie explique qu’il faut mettre en relation ce que nous évoquons au fond de nous. Françoise Brissard montre comment le «clip» provoque «un cinéma intérieur» à celui qui le voit et l’entend par une sorte de résonance entre le visuel et l’auditif. En étant attentif à ne pas dériver par des associations d’idées inutiles, en étant précis dans ses évocations et en effectuant de mieux en mieux ce travail, l’élève développe un travail de «re-formulation intime, de rumination» qui peut prendre du temps, mais qui va lui permettre de développer sa compréhension. Celui-là aura besoin de saisir chaque phase de l’explication pour pouvoir comprendre, celui-ci c’est en pratiquant qu’il entrera dans la connaissance. Par comparaison entre ce qui est similaire et ce qui est différent par rapport à ce qu’il connaît, il développera une pensée personnelle adaptée à sa capacité de compréhension.

• Le troisième geste mental concernerait la réflexion. Face à une nouvelle situation, l’élève est amené à faire référence à des règles (exemple des règles de grammaires), à des modèles et à les appliquer de manière adaptée. Cette transposition impose donc deux choses : que nos évocations aient été mises en place de manière très précise et que les consignes aient été correctement ordonnées. Le visuel utilisera « un modèle d’application » et l’auditif utilisera « un modèle d’explication ». Tout le travail va donc consister à «mettre en relation l’évocation des données d’un problème et celles des règles et des connaissances déjà enregistrées» (F. Brissart)

• Le quatrième geste mental qui concerne la mémorisation devrait être envisagé comme préparant l’avenir et non le passé. L’apprenant devrait avoir pour principal objectif celui de faire exister dans l’avenir ce qu’il cherche à retenir. S’imaginer que l’on va devoir restituer une leçon en bonne et due forme sera bien souvent un moyen essentiel pour mettre en place nos connaissances. Mais le «geste clef» qui est au cœur de la mémorisation est «l’évocation par réitération mentale» ! C’est à l’aide de nos «habitudes évocatives» méthodiques, systématiques, de manière répétée et avec un but bien précis, que nous allons apprendre par cœur.

• Le cinquième geste mental qui est l’imagination créatrice permettrait d’enrichir la personnalité du jeune à travers l’invention, la création, la découverte, la sensibilité ; mais sans une base solide d’apprentissage, une méthodologie explicite et «une culture assimilée» la pensée ne peut s’enrichir et risque de «virer très vite à la banalité ou à l’à peu près».

J’espère vous avoir donné envie d’approfondir cette méthodologie de l’apprentissage : le travail de l’enseignant et de l’éducateur restera toujours un champ passionnant, ouvert  et créatif.

Observateur intérieur et Ennéagramme

Lorsque le concept de l’observateur intérieur a été abordé, il m’a semblé en premier qu’on faisait référence à notre conscience. Mais il est vrai que dans le feu de l’action notre attention est plutôt concentrée sur ce qu’on doit faire, sur l’obsession du moment, sur l’intérêt intense que l’on porte à la situation présente et, selon notre profil, notre sous-type, notre pathologie, on évacue à cette instant tout regard extérieur qui nous permettrait de prendre du recul et analyser «à froid» ce qui est entrain de se passer.

Cet observateur intérieur peut être avantageusement affiner en utilisant un enseignement de Saint-Ignace sur le discernement spirituel. Il explique que tout discernement repose sur ce que disent nos sens. L’éducation des enfants à écouter ses sens et à les utiliser en les mettant au service des deux facultés supérieures de l’homme (la volonté dans la recherche du bien et l’intelligence dans la recherche du vrai) va leur permettre de développer leurs sens spirituels : voir, entendre, sentir, goûter, toucher ce qui se passe en eux et dans leur vie intérieure.

Pascal Ide dans « Mieux se connaitre pour mieux s’aimer – Ed. Fayard » explique comment nos 5 sens sont au service de ces deux facultés supérieures :
– La vue dispose l’intelligence à la synthèse.
– La vision éduque la volonté au sens de la finalité, des projets.
– L’écoute inscrit l’intelligence dans la patience du temps et éduque à la docilité.
– L’écoute dispose à l’accueil de l’autre avec douceur.
– Le toucher donne la certitude : lorsque Marie-Madeleine doute de sa vision, elle veut toucher Jésus.
– Le toucher apprend l’adaptation à autrui et à être toucher par lui.
– L’odorat enseigne à l’intelligence, la finesse et le discernement.
– L’odorat prépare à percevoir les affinités, les ressemblances.
– Le goût dispose à la saveur de la vérité et donc à la sagesse. Il ouvre à la joie de la vérité qui comble l’intelligence.
– Le goût enseigne à jouir de la finalité obtenue et apprend à se donner le droit d’être heureux.

Pour moi, l’observateur intérieur est bien cette capacité, au service de la volonté et l’intelligence, que l’homme possède pour voir, sentir, toucher, entendre, goûter ce qui est entrain de se passer. C’est pourquoi il nous aide à percevoir ce qui se passe au niveau de nos trois centres (mental, cœur, corps) détaillés par l’ennéagramme. Il va permettre ensuite à notre conscience de poser des choix éclairés, dépassionnés. Mais il me semble aussi important d’aider les enfants à mettre en place celui-ci.

Une des questions favorites que je pose souvent aux élèves qui ont fait une bêtise est de leur demander ce qui est entrain de se passer en eux, de ce qu’ils sont entrain de ressentir : j’ai un abonnement chez kleenex depuis bien longtemps !

Que l’on soit croyant ou non, il me semble que l’observateur intérieur est le moyen extraordinaire qui nous a été donné pour découvrir qui nous sommes vraiment. Et lorsque ce moyen est au service de la belle personne que je suis, je peux découvrir alors que je suis aimé pour ce que je suis et que je suis capable de beaucoup de choses sans m’arrêter à l’apparence.

Poser un acte libre

A la question : que désire tout homme dans la vie ? La réponse arrive relativement facilement : c’est le bonheur.

Il y a aujourd’hui deux types de logique de vie : la logique du plaisir et la logique du bonheur.

Si je mange un morceau de chocolat, le premier désir qui me vient, c’est d’en manger un autre. Le propre de la recherche du plaisir, c’est qu’elle ne comble pas mon vide existentiel intérieur. Je suis alors dans une logique de « toujours plus ». Je risque de rentrer dans une forme de compulsion qui peut m’amener à l’addiction : alcool, drogue, sexe, jeux video….

Dans le bonheur, il peut y avoir du plaisir, mais ce n’est pas la finalité.

La question suivante consiste donc à se demander comment je me mets sur le chemin du bonheur. La réponse met plus de temps à venir. Quel dynamisme de vie sous-tend ce grand appel vers le bonheur ? Je peux y donner une réponse peu originale : l’argent, la réussite, un bon métier …Je peux être attentif à respecter les belles valeurs qui sont dans la personne humaine : l’honnêteté, le respect des autres, le respect de la justice ….

La réponse qu’il me semble la plus appropriée consiste à « donner le meilleur de moi-même ».

Par exemple, lorsque je vais rendre discrètement service à un proche au lieu de rechercher mon propre plaisir, il y a quelque chose qui comble mon cœur (paix, joie …).

Quand j’ai donné le meilleur de moi moi même, si je réussis, je suis heureux d’y être arrivé; si j’échoue, je peux voir ce que je peux améliorer ou comprendre que j’ai pris une mauvaise direction, sans culpabilité, dans la vérité de moi même.-

 « Homme, le Seigneur t’a fait savoir ce qui est bien, ce qu’il réclame de toi : rien d’autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu ». Michée, 6, 1-8

Cependant je dois d’abord remarquer que je suis un être de dépendance. Croire que je peux vivre complètement indépendant est un vrai délire intérieur : je dépends de l’air que je respire, des artisans qui ont construit ma maison, du tisserand qui a tissé mon vêtement, de l’amour de mes parents …

Ainsi, si mes actes sont au service d’un bien supérieur, je grandis en liberté,  sinon je deviens esclave de mes passions.

Pour cela je dois découvrir quels sont les biens supérieurs : réussir ma vie, l’amour de mes parents, le respect … voire Dieu pour le croyant.

Alors me direz-vous ? Chacun peut choisir son système de valeur ! Et bien non, ce relativisme enferme dans un narcissisme ou une forme de communautarisme qui n’aide pas à poser des actes vraiment libres. Il y a un bien supérieur que je dois respecter en premier : c’est mon devoir d’état.

Si je suis parent, je dois respecter mon devoir d’état de parent. Si je suis professeur, je dois respecter mon devoir d’état de professeur. Si je suis enfant, je dois respecter mon devoir d’état d’enfant. Si je suis élève, je dois respecter mon devoir d’état d’élève.

Prenons une métaphore : si je monte dans le métro à l’heure de pointe, lorsque celui-ci démarre, spontanément je fais un geste. Je m’accroche à la barre centrale pour ne pas tomber, sinon je risque de tomber, de me blesser et de blesser les autres. La barre du métro, c’est mon devoir d’état. C’est ce qui est premier dans ma vie. Mes loisirs, mes activités sont seconds, ils viennent après.

Rappelons-nous qu’il y a ce qui est essentiel, ce qui est important, ce qui n’est pas fondamental et ce qui est sans valeur en soi.

Petites et grandes déviances

J’aimerais vous partager quelques événements, quelques rencontres qui font que, tout à coup, on prend conscience que le monde change, qu’il a changé, parfois de manière subtile.

De plus en plus de jeunes expérimentent des sorties tardives particulièrement le week-end. Qu’est-ce qui fait que des parents acceptent que leur enfant dès 14 ans, voire plus jeune, se retrouve en soirée avec des copains sans présence d’adultes pour gérer ce qui va s’y passer. Toutes les expériences attirantes restent suspendues au dessus de la tête de nos chérubins qui viennent s’y coller comme des mouches sur des rouleaux collants dans les vieilles cuisines de d’antan. Faire confiance ne consiste-t-il qu’à laisser faire n’importe quoi à nos enfants ? Est-ce vraiment de l’éducation ?

Un élément est venu également parasiter le vécu et les relations de nos jeunes bambins. Très tôt les voilà en train de «tripoter» fébrilement leur smartphone. C’est devenu une véritable addiction qui demande d’être consultée toutes les 30 secondes au cas où on raterait une information essentielle à la vie. Supprimer pour quelques temps leur nounours téléphonique devient un crime de lèse majesté et peut provoquer un comportement hystérique incontrôlable. Mais ce qui interroge l’éducateur, c’est la facilité avec laquelle les jeunes obtiennent de leurs parents un abonnement internet sur ces appareils qui les met en contact avec n’importe quelle information que la perversion de notre monde sait produire !

Il semble également qu’une activité préférée d’un certain nombre de jeunes consiste à surfer en continu sur le mensonge. Plus le mensonge est gros et plus leur consternation d’être suspectés de mentir est grande. Il y a quelques années, certaines «racailles» vous regardaient droit dans les yeux et juraient leurs grands dieux que jamais ils n’auraient pu faire quelque chose de travers. J’en ai même vu certains jurer sur la tête de leur mère en plein mensonge. Aujourd’hui cette attitude se retrouve chez le premier ado venu ! Ils peuvent même vous expliquer avec leur «logique» implacable que c’est normal.

Afin d’améliorer peut-être le confort ou la possibilité de mieux travailler avec les outils modernes, certaines familles acceptent que leurs enfants aient une télévision et/ou un ordinateur dans leur chambre. Par quel tour de magie un jeune adolescent va-t-il pouvoir limiter spontanément les sites internet qu’il va être tenté de visiter ? Avec quelle volonté endurcie va-t-il pouvoir se limiter le soir dans le visionnage de films et de séries sans en développer un manque de sommeil chronique ? Comment organisera-t-il sa pratique des jeux vidéo en ligne sans accentuer des addictions déstructurantes de la personnalité ?

Il m’arrive d’avoir des échanges complètement «satellisés» avec certains jeunes en rendez-vous d’inscription. Il veulent parfois me démontrer que la drogue à petite dose n’a rien de malsain, qu’ils peuvent s’arrêter quand ils le veulent, que c’est normal de «s’éclater « quand on est jeune. Ils voudraient même me faire croire que, ne m’étant jamais saoûlé, je ne sais pas ce que je perds ! Dans une apothéose d’inconscience, ils m’affirment que ça leur permet de faire et de dire des choses qu’ils n’auraient jamais osé faire sinon ! Le problème n’est-il pas là ? La joie, la danse, le partage et l’amitié ont-ils besoin d’être formatés par des plaisirs artificiels qui dénaturent la personne humaine ?

Un des premiers exercices spirituels de Saint-Ignace est d’apprendre à faire silence : véritable porte d’entrée à l’intériorité. En voiture, dans le métro, dans le bus, sur la cour de récréation, pour s’endormir le soir … les musiques des casques vissés sur les oreilles envahissent le conscient (et l’inconscient) de nos adolescents. Accepter que notre pensée ne soit pas téléguidée ou anesthésiée par n’importe quoi devient un véritable travail herculéen. Est-ce une peur d’être confronté à sa réalité d’homme et de femme, un refus de réfléchir au sens de la vie ou une lâcheté devant nos pauvretés et devant le combat que nous devons mener pour devenir un être vertébré et autonome ?

Toc ! Toc ! Toc ! Entrez ! Alors que je suis concentré sur un problème épineux, le jeune démarre sur les chapeaux de roue pour m’entretenir de son problème et il doit penser que je n’attendais que lui dans mon bureau. Pas question d’attendre sagement que l’adulte lui donne la parole. Si je pose une question en classe et que j’ai le malheur de ne pas laisser n’importe quelle intervention verbale fuser dans la classe, le jeune risque de se renfermer sur lui-même voire de m’agresser pour mon manque de professionnalisme. Attendre leur tour à la cantine, à la sortie … devient pour eux «une torture» insoutenable ! Tout, tout de suite devient le prêt-à-porter comportemental de nos enfants. Nous, parents, comment avons-nous aidé nos enfants à gérer leur «frustrations» ?

Dring! Dring ! C’est le téléphone d’une demoiselle qui a été confisqué parce qu’elle s’en servait en classe. En voulant l’éteindre un avertissement clignotant annonce qu’il est l’heure de prendre la pilule. Eh oui ! à 16 ans la demoiselle a déjà une «vie sexuelle». Combien de jeunes filles sont venues nous voir en pleurant pour nous partager qu’un soir, dans une fête, elles ont perdu leur virginité alors qu’elle s’étaient promis d’attendre leur véritable amour de leur vie ! Combien ont avoué qu’elles ne croyaient plus à l’amour car elle s’étaient données entièrement à celui en qui elles croyaient et qui les a laissées tomber ! Toutes les expériences sexuelles précoces sont-elles réellement une préparation à la vie de couple ? Comment accompagner toutes ces blessures du cœur qui ont abimées tous ces jeunes ? Nous parents ne devons-nous pas donner un témoignage de fidélité, de la beauté de l’amour ?

 

«Monsieur, il faut que vous fassiez quelque chose : j’ai laissé mon sac sur le banc et on m’a volé ma calculatrice !» Le vol semble devenir un sport national. Quand on demande à un jeune s’il regrette ce qu’il a fait, il peux vous répondre qu’il regrette de s’être laisser prendre. Rares sont ceux qui spontanément réalise que le vol est un mal. Il peut aussi vous répondre que, de toute façon, les Grands Magasins ont déjà prévu dans leur comptabilité les pertes dues aux vols ! Certains pensent même que c’est bien fait pour celui qui s’est fait voler, il n’avait qu’à faire attention ! Dans quel système de valeurs élevons-nous nos enfants ?

Etes-vous ces adultes qui affirment ?
Boire un petit coup de temps en temps : ça n’a jamais fait de mal à personne !
Fumer un joint en soirée : il faut bien que jeunesse se passe  !
Faire sa première expérience sexuelle : il faut bien un début à tout !
Jouer aux jeux video à longueur de temps : ça leur permet de déstresser !
Claquer la porte en injuriant ses parents : le pauvre, il souffre, c’est son adolescence !

Si c’est le cas bon courage !

Sinon, bienheureux êtes-vous si vos enfants viennent se heurter devant votre détermination à les aider à faire des choix qui les font grandir : ce n’est pas facile, mais n’est-ce pas le chemin du bonheur ?

Heureusement certains jeunes sont magnifiques : ils n’hésitent pas à donner d’eux-mêmes, ils choisissent de vivre en donnant du sens, en se respectant et en respectant les autres. Ils sont à contre-courant de ce que la pensée médiatique nous déverse à longueur de temps. Bravo à ces jeunes ! Continuez ! On est là pour vous aider.

Bernard Chabrerie